Mission bien accomplie par Caritas Côte d’Ivoire, lors de la deuxième phase du Projet Assistance aux Réfugiés Burkinabé et aux Familles hôtes dans le Nord- Est de la Côte d’Ivoire(PAReB-CI ) . C’est ce qui ressort des résultats de l’enquête de l’équipe des évaluateurs dépêchée par Caritas Côte d’Ivoire à Tougbô et ses localités, après la deuxième distribution de vivres et non vivres au profit des réfugiés burkinabè en Côte d’Ivoire.
En effet, ce sont plus 27 300 burkinabè ayant fui les attaques meurtrières des groupes armés, repartis dans plus de 5000 ménages qui vivent dans le dénuement total, sur le sol ivoirien. Face cette situation alarmante, Caritas Côte d’Ivoire, avec l’appui de Catholic Relief Services (CRS), la Caritas américaine, a procédé du 14 au 18 juin 2023, à la deuxième phase de distribution de vivres et de non vivres à 80 ménages soit plus de 1 200 réfugiés et ivoiriens dans les localités de Tougbô, Moro-Moro et bolé dans le diocèse de Bondoukou.
Une distribution qui intervient après celle de la phase 1 (mars à juin 2022) qui a permis de soulager plus de 5000 personnes. C’est la restitution des résultats de l’évaluation de la phase 2 de ce projet, qui a été faite au cours d’un atelier de revue après action, tenu à Abidjan les 29 et 30 juin 2023. « Les revues après actions n’ont pas pour but d’évaluer les performances ou les compétences individuelles. Elles visent plutôt à identifier les difficultés fonctionnelles à surmonter, ainsi que les pratiques exemplaires devant se consolider. Ces revues après action permettent aux participants de convertir leurs expériences d’intervention en feuille de route, pouvant être intégrée aux cycles de planification pour les futurs challenges », a expliqué d’entrée, le Père Jean Pierre TIEMELE Secrétaire Exécutif National de Caritas Côte d’Ivoire, à l’ouverture de cet atelier.
Ainsi durant deux jours, les évaluateurs ont relevé les succès de la mission d’assistance sans omettre de souligner les points à améliorer pour une meilleure planification des prochaines missions. Les bénéficiaires selon les évaluateurs, ont félicité et salué le professionnalisme des agents de cette structure caritative de l’Église Catholique venus soulager leur détresse, et qui ont permis à certains d’entre eux d’entreprendre des activités génératrices de revenus. Sans distinction de religion et de façons équitables, 1200 personnes ont pu retrouver le sourire grâce à ces dons bien que beaucoup reste à faire dans cette partie de la Côte d’Ivoire.
LA RECHERCHE DE LA PAIX, UNE PRÉOCCUPATION DE L’ÉGLISE
En effet,soulager les personnes en détresse en leur apportant des vivres et non vivres alors que chaque jour des réfugiés affluent, est un véritable souci pour l’Église Catholique qui prie pour que la paix revienne dans les pays touchés par les attaques répétées des groupes armés. Pour le Père Docteur Ameledji Armand Secrétaire Exécutif National de la Pastorale de la Santé, la recherche de la paix doit être une priorité afin de juguler le flux des réfugiés et de permettre à nombre d’entre eux de regagner en toute quiétude leur pays. « J’encourage les acteurs politiques et religieux à s’impliquer pour que la paix revienne dans ces localités » a plaidé le Père Docteur, au cours de l’atelier de revue après action, à Abidjan. Quant au Père Jean Pierre TIEMELE, il a fait savoir au terme de cet atelier, qu’il est temps d’ agir en synergie afin de mettre fin à la souffrance de ces personnes vulnérables. « Il faut qu’un regard plein d’amour et de charité soit tourné vers toutes ces personnes en difficulté. C’est chacun à son niveau, qui doit améliorer le vivre ensemble car en cas de conflit personne ne gagne. Nous avons vu des personnes qui ont tout perdu et qui doivent se reconstruire. », a-t-il déclaré.
Avec cette distribution complémentaire de vivres après celle de la première phase 1, le nombre de ménages assistés à ce jour est de 367, soit plus de 6 000 personnes bénéficiaires indirectes, sur plus de 27000 réfugiés. D’où l’appel à la paix et à la solidarité lancé par les responsables de la Commission Épiscopale pour la Pastorale Sociale de l’Église Catholique en Côte d’Ivoire.
SERVICE COMMUNICATION DE CARITAS CÔTE D’IVOIRE